Anecdotes et roman-photo

Publié le par Eudes

Deux petites anecdotes, histoire de ne pas perdre le contact :

 

La première :

 

J’étais assis sur ma terrasse et je discutais avec deux Karen. Ils me demandaient si j’avais les mails de deux anciens volontaires. Seulement, avec le superbe accent qui les caractérise, les Karen disent mails comme on dit « chat » en thaï : meeow.

 

Avant que je comprenne, la conversation a pris à peu près ce sens :

 

Premier Karen : Est-ce qu’Etienne a un chat (mail, donc) ?  

Moi : Je ne sais pas…

Lui : Si, il m’a dit qu’il en avait un.

Moi : Ah… très bien.

Lui : C’est quoi son chat.

Moi : Bah, je ne sais pas.

Deuxième Karen : Et Jean, il en a un aussi, de chat.

Moi : Peut être.

Lui, l’autre : Si, il me l’a donné avant de partir.

Moi : Ah ! il en avait un Thaïlande.

Lui, toujours l’autre : Oui. (silence) Quand tu partiras, je te donnerais mon chat.

Le premier surenchérit : Et tu pourras me donner celui d’Etienne ?

Moi : Euh… Je sais pas si ça passera à la douane. 

 

 J’allais invoquer l’excuse que ma maman n’accepterait jamais de venir chez moi si j’avais un chat, lorsque j’ai décidé d’accorder plus d’attention au terme. C’est ainsi que j’ai découvert que les Karen et les « l » ne faisaient pas bon ménage.

 

Autre anecdote :

 

la semaine dernière alors que j’assistais à un mariage, j’ai eu l’occasion de voir comment on tuait les cochons chez les Karen. C’était la deuxième fois que je le voyais mais la première expérience avait été plutôt accidentelle : j’y avais assisté de loin et par pur hasard.

 

Cette fois ci, accompagné de deux compatriotes, nous voulions être aux premières loges ! Le soir même, nous étions allés chercher le cochon avec un groupe de Karen – un peu imbibé : c’était un mariage. Ils l’avaient approchés de nuit et lui avaient attachés une patte arrière à l’aide d’une corde. Tout le long du chemin, le cochon n’a cessé de pousser des hurlements comme seuls des cochons savent le faire sentant leur heure arrivée. Il a essayé plusieurs fois de faire demi tour en couinant mais les Karen le plaquaient par terre jusqu’à ce qu’il accepte son sort et se fasse plus docile. Il était 22h30, le cochon était accroché à un arbre pour le reste de la nuit, comme s’il eu fallut qu’il réfléchisse à ce qu’il avait fait pour mériter une telle punition.

 

A 4h30 du matin, nous sommes réveillés par des coups sourds accompagnés des hurlements familiers de Jean-Bono – nous l’avions appelé ainsi parce qu’un de mes camarades était fan de U2. Nous nous levons en hâte pour assister à la lumière d’une lampe – alimentée par un générateur qui faisait un bruit de tondeuse à gazon – à  une scène presque cauchemardesque si nous nous étions réveillez plus tard, alors qu’à 4h du matin les cauchemars, bon… 

 

Trois Karen tenaient la bête à moitié assommée tandis qu’un autre lui assénait des coups répétés sur ce qu’il pouvait toucher de la tête. L’arme était un bâton presque aussi grand que le Karen, assez difficile à manier si on veut être précis et elle nous est apparue légère. Peut-être est ce pour ça que la bête a mis beaucoup de temps à s’endormir. Elle a d’ailleurs gémit tout du long de l’opération.

 

Après l’assommoir, la bête humaine – on l’avait appelé Jean-Bono, tout de même ! – s’est faite étrangler, au bonheur des dames qui assistait à la curée. Une chaîne autour du cou qu’ils ont enroulé autour du bâton funeste pour ensuite opéré des moulinets afin que la chaîne se serre petit à petit autour du pauvre Jean-Bono gémissant. 10 minutes, facile…Et quelques coups de pattes furieux et désespérées…

Une nana criait "j'accuse! j'accuse!" en pointant le cochon du doigt. Allez savoir ce qui germina dans son esprit...

 

L’affaire n’en est pas restée là, il a bien fallu assister à la découpe. Clopes ! Et nous nous asseyons et contemplons le sang sur la neige : « Ah ! Ça, ça doit être le foie. Ou un poumon. Ou un rein. Pfff !! J’en sais rien en fait, file moi une autre clope. » Et on retourne se coucher.  

 

 

Jean-Bono : les derniers moments (reconstitution)

 

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Jean-Bono l’ingénu, s’engraisse alors qu’un tueur à gages lui observe la carotide.


 

DSCF0653Jean-Bono ignorant son sort, accepte de se faire masser la couenne pour qu’elle soit plus tendre.


 

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 On prend les mesures de Jean-Bono


 

DSCF0589Jean-Bono à la merci de ses tortionnaires

 

 

DSCF0587Jean-Bono : l'étau se resserre


 

DSCF0623A la poursuite de Jean-Bono

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DSCF0512 Jean-Bono était sur cette photo

 

 

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DSCF0577 Un jour Jean-Bono reviendra

 

 


DSCF0498 - Copie Mais qui était réellement Jean-Bono ?

 

 

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Le dernier jour de Jean-Bono (Par François)

 

 

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Autoportrait (par François)

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A
<br /> Quel talent Eudes!!! ^^<br /> <br /> <br />
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A
<br /> beurp... j'aime le cochon (tout est bon dans le cochon, surtout le jambon et les rillettes), mais pas qu'en tu en parles...<br /> Jolies photos en tous cas, ça nous réchauffe un peu, pauvre de nous, qui peinons à sortir de l'hiver en plein milieu du mois de mai (t'as raison d'être en Thaïlande).<br /> La bise de nous 3<br /> <br /> <br />
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